Jean-Luc Mélenchon dénonce les propos
Jean-Luc Mélenchon dénonce
Il lui rentre dedans. Jean-Luc Mélenchon apprécie peu les propos de Manuel Valls,
qui souhaite « déverrouiller » les 35 heures. Le député-maire d’Evry est taxé
de « réactionnaire » par le leader du Parti de gauche.
« Je suis consterné par le niveau d’ignorance, de méconnaissance du sujet
de Manuel Valls, qui en définitive se comporte comme un réactionnaire ordinaire »,
lance Jean-Luc Mélenchon, interrogé par Public Sénat.
« Je pense qu’il est personnellement réactionnaire. C’est sa pensée
profonde. Il n’y connaît rien donc il dit n’importe quoi. Techniquement,
ce qu’il dit n’a pas de sens », insiste l’ex-sénateur socialiste. « Il dit
qu’il ne faut pas étendre (les 35 heures) aux petites entreprises.
Cet ignorant ne sait pas que dans les petites entreprises aussi les 35 heures
sont appliquées ». Il ajoute : « Il faut aller dans la technique, il faut aller dans
le concret. Et dans le concret, ce que dit Valls est tout simplement une connerie »
(voir la vidéo).
Il accuse le candidat à la primaire PS de « rendre service en donnant raison a
ux plus réactionnaires de la droite. C’est une situation inouïe ». « Est-ce que
c’est à un socialiste d’aller proposer un recul sur une conquête sociale ?
Il faut laisser faire la droite pour ça », lance Mélenchon, pour qui les
35 heures sont « une avancée considérable » et « une revendication historique
du mouvement ouvrier ».
Cette situation est « un symptôme de la décadence et de la nécrose
intellectuelle du Parti socialiste », ajoute le député européen. Et de dénoncer
un PS qui « ne veut pas prendre une ligne de rupture avec le capitalisme. C’est
une ligne d’accompagnement. La politique du chien crevé au fil de l’eau, ça
produit ça, des Manuel Valls ».
Interrogé sur les élections sénatoriales de septembre 2011, Jean-Luc Mélenchon
a pour objectif de « récupérer » les deux sièges des sénateurs PG, François Autain
et Marie-Agnès Labarre. Ils pourraient être perdus au profit d’Europe Ecologie-Les Verts.
Le président du Parti de gauche se fait menaçant face au PS : « Les voix
des conseillers municipaux et des grands électeurs des communes de gauche
ne sont pas la propriété privée du Parti socialiste », prévient-il. Il ajoute : « C’est
quand même un peu gros. On se rassemble pour faire élire des municipalités
de gauche, qui sont socialistes, communistes, PG. Puis après, c’est le Parti
socialiste qui ramasse toute la mise et qui prend tous les sénateurs. S’ils comptent
que ça va se passer comme ça, il va leur en cuire, car nous allons prendre les
dispositions qu’il faut pour leurs rendre la monnaie de leur pièce. Ou bien ils
deviennent raisonnables et nous reconduisons nos deux sénateurs sortants.
Ou bien les socialistes auront les plus grandes difficultés à convaincre les
grands électeurs, que nous influençons, de voter pour eux ».
A bon entendeur… Reste à voir si le Parti de gauche a les moyens de ses
menaces. A moins qu’au sein du Front de gauche son allié communiste,
qui reste bien implanté dans certains départements, contribue à mettre
en œuvre cette menace.