Cerises Le Front de gauche, les municipales... et
Cerises
Il n'y a pas d'espoir possible sans se battre pour une alternative au capitalisme et aux politiques qui le servent.
Ce qu'on ne peut pas faire en se mettant à la remorque de candidats du PS qui défendent ce système. Tout au
plus peut-on par là influer à la marge, mais non porter une autre logique.
Comment concilier lutte contre la conception capitaliste et antidémocratique des métropoles et alignement derrière
leurs promoteurs ?
Comment développer les services publics et se ranger derrière les partisans de l'austérité, de la privatisation et de
la diminution des dotations aux collectivités territoriales ?
Si le PG est fondé à pointer le manque de cohérence de stratégies à géométrie variable du PCF, ses injonctions ne
servent à rien, elles peuvent même être contre-productives, de même que chercher à régler des désaccords en
passant par les seules directions d'appareils. Seuls le débat politique et la participation aux décisions de l'ensemble
des militants d'un Front de gauche plus ouvert aux citoyens peuvent permettre de surmonter les difficultés. Les
problèmes qui subsistent ne doivent pas non plus masquer la tendance à la multiplication de listes où le PCF ne
sera pas derrière le PS au 1er tour.
Si les grandes villes, notamment Paris, constituent un enjeu pour la lisibilité et la crédibilité de la politique du
Front de gauche, les municipales ne sont ni l'enjeu unique ni l'enjeu principal du combat émancipateur. On ne peut
donc pas tout conditionner à cela.
En outre, il ne suffit pas que le Front de gauche présente des listes autonomes au 1er tour pour que les électeurs
votent pour elles. Il faut aussi que le FdG leur apparaisse utile. Ne s'occuper que des élections municipales n'en
apporte pas la meilleure preuve. Encore moins quand le FdG est paralysé par des dissensions sur cette question.
Or, le FdG peut être porteur d'une autre cohérence utile aux luttes et à l'élaboration de projets émancipateurs aux
niveaux local, national, européen, etc.
Les municipales devraient être utilisées, comme c'est déjà le cas dans certaines villes, pour promouvoir des
constructions citoyennes alternatives et l'appropriation populaire du pouvoir de décision. Pour y contribuer pleinement,
le FdG aurait intérêt à s'ouvrir et à se démocratiser afin d'être plus conforme à son slogan "Place au peuple".