Quand le "made in France" est en fait du "made in Scotland", c'est tout un symbole qui tombe à l'eau. Un responsable d'Armor Lux cité par le quotidien L'Humanité explique que les 7 500 bonnets rouges vendus lors de la manifestation pour préserver les emplois bretons, le 2 novembre à Quimper – à l'appel du collectif Vivre, travailler et décider en Bretagne –, étaient en fait importés d'Ecosse. Ils n'ont donc ni été fabriqués en Bretagne, ni par la marque elle-même. Les bonnets étaient vendus 5 euros sur un camion-podium lors de la manifestation de Quimper.
Il ne s'agit pas pour autant de contrefaçons, indique dans Ouest-France le PDG d'Armor-Lux, Jean-Guy Le Floch, qui admet, et a toujours admis, que "sa production en France représentait 40 % du chiffre d'affaires du groupe". Il n'empêche que le bât blesse pour un bonnet devenu l'allégorie d'une révolte sociale, elle, bien bretonne.