L’alternative sans le processus long qui la met
L’alternative sans le processus long qui la met en scène s’épuise ; la réforme
détachée de toute visée de rupture s’enlise. Toute gauche de rupture qui aspire
à être hégémonique se doit donc, tout à la fois, de légitimer les pratiques d’ores
et déjà alternatives et d’assumer la part de compromis acceptable qu’inclut le
processus de transformation sociale tout entier.
Hors de cette ambition, la gauche "radicale" n’échappera pas au vieux dilemme
qui la fragilise, à la permanente oscillation entre la crispation sur une "différence"
qui isole et l’engluement dans un "réalisme" qui paralyse. C’est ce dilemme qu’il
importe aujourd’hui de dépasser.
Roger Martelli
(aticles à lire dans "Regards")