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Alternatives & Révolutions
18 novembre 2015

Les Inrocks L’Arabie saoudite a été le sponsor de

Les Inrocks
L’Arabie saoudite a été le sponsor
de l’Etat islamique jusqu’en 2014

 

 
Le roi d'Arabie saoudite Salmane ben Abdelaziz Al Saoud rencontre Laurent Fabius au sommet du G20 à Antalaya, en Turquie, 16 novembre 2015 (Ahmet Bolat/Pool/Reuters)

Après les nombreuses critiques qui pleuvent sur la proximité de la France (et des autres pays de la coalition contre Daesh) avec une Arabie saoudite qui sponsoriserait l’Etat islamique, @rrêt sur images décrypte le rôle du plus grand Etat de la péninsule arabique. Alors, a-t-il financé Daesh ? De quand à quand ? Comment ?

Les pays du Golfe ont soutenu les factions anti-Assad

En réalité, tout commence avec les talibans afghans, des fondamentalistes musulmans qui ont fait tomber l’Etat islamique d’Afghanistan pour y instaurer un émirat en 1996, avec le soutien de l’Arabie saoudite, mais aussi du Pakistan et des Etats-Unis. Ces talibans seront plus tard des alliés de taille d’Al Qaïda.

Quand à l’organisation Etat islamique, @rrêt sur images affirme que l’Arabie saoudite l’a bel et bien soutenue lorsqu’elle s’appelait encore Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et qu’elle était une des nombreuses factions de résistance au régime de Bachar al-Assad en Syrie. L’Etat islamique n’était pas encore implanté en Syrie et le projet d’expansion d’un califat islamique n’était pas explicitement revendiqué par l’organisation.

“Les analyses sont globalement d’accord sur la période, mais pas sur les modalités”, déclare le site de décryptage. L’Arabie saoudite aurait donc soutenu l’EIIL “des débuts de la rébellion en Syrie” fin 2011 jusqu’à la fin de l’année 2013, lorsque les factions anti-Assad se sont déchirées.

Le problème des donateurs privés

Mais ce soutien a-t-il pris la forme de financements ? De la part de qui ? Le site évoque Alain Chouet qui parle de “financement étatiques” dans La Croix mais aussi de Richard Dearlove, ancien agent du MI6 britannique interrogé par The Independent en juillet 2014, qui opte pour des “donateurs privés” :

“(Dearlove) ne doute pas que des financements substantiels et prolongés de la part de donateurs privés en Arabie saoudite et au Qatar, sur lesquels les autorités ont peut-être fermé les yeux, ont joué un rôle central dans la poussée de l’EI dans les zones sunnites d’Irak.”

Ce qui est sûr, c’est que l’Arabie saoudite ne fait pas assez d’efforts pour contrôler ces donateurs et les empêcher de financer des groupes terroristes. C’est le constat de Nabil Mouline, chercheur au CNRS et à Stanford et spécialiste de ce pays, mais c’est aussi celui d’un document de l’ambassade américaine dévoilé par Wikileaks en 2009, qui déplore que “les donateurs en Arabie saoudite demeurent la principale source mondiale de financement de groupes terroristes sunnites”.

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Une position clairement anti-EI depuis 2014

Depuis septembre 2014, date à laquelle Riyad a rejoint la coalition, leur objectif est clairement affiché : Daesh est l’ennemi numéro 1. Mais des spécialiste du djihadisme comme Wassim Nasr ou des services antiterroristes tel que Marc Trévidic pointent du doigt l’influence idéologique qu’ont joué et que jouent encore les pays du Golfe, majoritairement wahhabites, pour les théoriciens de l’Etat islamique.

 


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