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Alternatives & Révolutions
21 décembre 2015

BRAVO PODEMOS!LE PREMIER COMBAT AUJOURD'HUI EST DE CONSTRUIRE DU POLITIQUE!

Marianne
Espagne : le coup d’éclat de Podemos

 

La nouvelle formation politique issue des Indignados fait une entrée fracassante au parlement avec 69 députés. De quoi bousculer le traditionnel bipartisme espagnol.
Pablo Iglesias, le leader de Podemos, le 20 décembre 2015. Daniel Ochoa de Olza/AP/SIPA

 

Les Indignados qui avaient investi la Puerta del Sol de Madrid en 2011 se sont convertis en millions de voix dans les urnes quatre ans plus tard. Podemos, créé l’année dernière dans la foulée du mouvement des « Indignés », est arrivé troisième des élections législatives espagnoles, dimanche 20 décembre. Le parti emmené par le politologue Pablo Iglesias, 37 ans, entre avec fracas aux Cortes Generales, le parlement espagnol, où il disposera de 69 députés.

Avec 20,6% des suffrages, Podemos talonne le Parti socialiste (PSOE) qui, avec 22% des voix et 90 sièges au parlement, n’a jamais obtenu un aussi mauvais résultat. Le Parti populaire (PP) du chef du gouvernement sortant Mariano Rajoy est arrivé en tête avec 28,7% des voix et 123 sièges, mais perd sa majorité absolue. C’est son pire score depuis 1993. Les centristes libéraux de Ciudadanos, autre nouveau parti sur la scène politique nationale, obtiennent 14% des suffrages et 40 députés, une déception par rapport à ce que leur prédisaient les sondages.

« Une nouvelle Espagne est née qui met fin au système de l'alternance » entre le PP et le PSOE, a salué Pablo Iglesias. Le leader de Podemos exige d’ores et déjà une réforme constitutionnelle pour garantir les droits au logement, à la santé et à l'éducation.

De fait, les deux nouveaux venus Podemos et Ciudadanos ont bel et bien dynamité le bipartisme qui prévalait en Espagne depuis 1982« L’Espagne fait tomber le bipartisme et laisse le gouvernement en suspens », titre le quotidien conservateur El Mundo ce lundi. Un bon résumé de la situation, tant l’éparpillement des voix rend difficile la formation d’un gouvernement pour le sortant Mariano Rajoy.

Car même dans le cas d’hypothétiques alliances, l’équation reste très compliquée. Aucun bloc, à gauche comme à droite, ne dispose de la majorité absolue. Si le PP s’allait avec Ciudadanos, il n’aurait que 163 sièges, alors que la majorité est à 176. A gauche, une alliance PSOE-Podemos n’obtiendrait que 159 sièges. Les petits partis régionaux de Catalogne, du Pays basque et des Iles Canaries pourraient donc jouer un rôle important dans les rudes négociations qui s’ouvrent dès lundi. L’élection du 20 décembre a profondément changé le visage politique de l’Espagne, mais annonce des lendemains difficiles.

 

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