Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Alternatives & Révolutions
2 mars 2016

ESPAGNE:SANS GARANTIES SUR L'EMPLOI, PODEMOS REFUSE L'ALLIANCE AVEC LES SOCIALISTES

 

Espagne. Sans garanties sur l'emploi, Podemos
refuse l’alliance avec les socialistes

 

 

MERCREDI, 2 MARS, 2016
HUMANITE.FR
AFP

Les socialistes du PSOE ont à leur tour échoué à former un gouvernement, faute de majorité à l’Assemblée. Pedro Sanchez, qui s’est allié aux libéraux, avait besoin de Podemos dans sa coalition. Ceux-ci ont jugé que le programme proposé n’offrait pas assez de garanties sociales et ont voté contre la confiance.

"Nous allons voter non à votre investiture, monsieur Sanchez", a déclaré Pablo Iglesias pour sa première prise de parole à la tribune de l'assemblée nationale espagnole. "Vous voulez consolider les principales politiques du PP [ndlr. Parti Populaire, la droite qui était au pouvoir et a appliqué les politiques d’austérité]", a-t-il ajouté. Puis il l’a accusé d'avoir "dénaturé le Parti socialiste de son grand-père, celui d'hommes ayant risqué le peloton d'exécution sous la dictature et non de ceux rejoignant les conseils d'administration de grands groupes".
Pedro Sanchez avait tenté la veille de convaincre la gauche du Parlement de lui accorder la confiance, de voter pour le "changement" après quatre ans de politiques d'austérité de la droite. Il a détaillé quelques mesures sociales de son programme, notamment ses aides d'urgences aux plus démunis, essayant de cacher sous le tapis les concessions faites aux libéraux de Ciudadanos. Des mesures de « flexibilité » de l’emploi notamment sont inacceptables pour Podemos. Ce parti anti-austérité dénonce le grand écart que tente de faire Sanchez et a réaffirmé qu’il n’accepterait de coalition qu’entre formation de gauche, avec la Izquierda Unida, mais pas avec les libéraux de Ciudadanos.

Hommage aux Républicains de 1936

Comme la droite de Rajoy a également voté contre le gouvernement du PSOE, Sanchez a été sans surprise rejeté. Amer, il a accusé Podemos et la droite d’être des « alliés objectifs ». Pourtant dans son discours ce mercredi, Pablo Iglesias a rendu un long hommage aux victimes républicaines de la guerre civile (1936-1939), dont l'Espagne n'a pas encore refermé les plaies. Rajoy a du supporter la mâchoire crispée de s’entendre rappelé que son parti avait été fondé par sept ministres du dictateur Francisco Franco.
Les socialistes - qui ont obtenu aux élections du 20 décembre dernier le pire résultat de leur histoire - se sont vus aussi reprocher "l'hypocrisie de leur conformisme politique". Puis une jeune députée  du groupe parlementaire de Podemos, Alexandra Fernandez a déclamé des vers en galicien, avant de dénoncer la corruption de l'establishment, et le bipartisme n'incarnant pas "les différentes nations de l'Etat" espagnol.
Pour être investi, Sanchez a besoin de la majorité absolue des voix (176), il en obtiendra maximum 130. Il pourra cependant encore tenter un second tour, vendredi, à la majorité simple. Si d'ici deux mois aucune investiture n'est obtenue par Pedro Sanchez ou un autre candidat, de nouvelles législatives seront organisées, le 26 juin.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Albums Photos
Alternatives & Révolutions
Pages
TWITTER
jcS @Revocit

L'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes - Karl Marx-gauchedegauche.canalblog.com .

http://gauchedegauche.canalblog.com

     
Publicité