Nuit debout, nuit débat. On est bien content d’être là. Mais on se trouve trop blanc, trop petit bourgeois rebelle, pas assez mélangé. Les ouvriers, les CGT, les paysans, les immigrés, les sans-papiers ne sont pas sur le selfie. Pas assez. Et les « jeunes des quartiers » non plus (pour ne pas dire NOIR ou ARABE, on dit « jeune des quartiers » ou bien « diversité »).
Et pourquoi ne viennent-ils pas ? Nous voulons leur bien, nous avons beaucoup de choses à leur apprendre. Eh oui, l’incorrigible petite bourgeoisie culturelle ne change pas. En 1968, elle voulait se rapprocher d’un prolétariat imaginaire. Cette fois, c’est la « diversité » qui la « fascine », mais comment la rencontrer, cette « diversité » ?
Par chance, au coin de la place de la République à Paris, Dillah TEIBI rencontre FIK’S NIAVO, rappeur « conscient », rappeur« militant » qui vient des ULIS dans l’Essonne (91). « Faut pas parler pour nous, faut parler avec nous. » FIK’S dit des choses simples.
Un reportage de Dillah TEIBI, extrait de notre LÀ-BAS Hebdo n°44 : UNE SURPRISE DE CONSCIENCE, du 15 avril 2016.
- Faut pas parler pour nous, faut parler avec nous
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Programmation musicale :
Fik’s Niavo & Pkaer : Quoi ma gueule
Fik’s Niavo & Pkaer : Orgueil et préjugés