Dans une tribune au Monde, le député européen et candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon analyse les enjeux du dossier Alstom pour dénoncer les logiques gouvernementales, capitalistes et européennes qui ont mené à priver « aujourd’hui la France de conglomérats puissants, fleurons technologiques et industriels ». « La reconquête industrielle est possible », assure-t-il.
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- Le pouvoir responsable de la désindustrialisation du pays
Jean-Luc Mélenchon mène une charge contre la politique industrielle menée successivement par les gouvernements de droite et de gauche. « Abandon de l’industrie au profit des services, partenariats inégaux, concentration extrême sur le cœur de métier, abandon à la finance : voilà la dévastatrice logique au pouvoir en matière d’industrie depuis des années. Elle prive aujourd’hui la France de conglomérats puissants, fleurons technologiques et industriels », accuse-t-il.
- Appel à une définanciarisation de l’économie
Pour M. Mélenchon, des mesures s’imposent : « Moduler les droits de vote des actionnaires selon un engagement de durée de la présence au capital, renforcer les droits des salariés dans la gestion des entreprises, augmenter la mise en réserve légale (aujourd’hui à seulement 5 % des bénéfices) qui oblige l’entreprise à conserver une part de son résultat plutôt que de le distribuer entièrement en dividendes… »
- Nationalisation d’Alstom Transport
Le candidat à la présidentielle assure réclamer la nationalisation de la branche transport ferroviaire d’Alstom « depuis 2014 et le sabordage de la branche énergie ». « Le pillage et le dépeçage de cette entreprise doivent être stoppés d’urgence. Ses dirigeants, incompétents ou menteurs, doivent être écartés », dit-il.