Bien que reconnue coupable de négligence, la patronne du FMI Christine Lagarde a été dispensée de peine le 19 décembre dernier dans l’affaire de l’arbitrage Tapie, par la Cour de justice de la République. Une décision qui fait polémique. Un instituteur du Mans a lancé une pétition sur internet réclamant un « vrai procès ».
Une pétition réclamant « un vrai procès pour Christine Lagarde », reconnue coupable de négligence dans l’affaire de l’arbitrage Tapie mais dispensée de peine, a recueilli plus de 200 000 signatures, a indiqué mardi son promoteur.
Considérant ce jugement comme « insupportable » et « dangereux pour la paix sociale », Julien Cristofoli, professeur des écoles au Mans, a lancé une pétition sur Change.org. (CLIQUER SUR CE LIEN POUR SIGNER).
« Le 13 mai dernier, une personne sans domicile fixe de 18 ans, qui s’était introduite dans une maison de Figeac pour y voler du riz et des pâtes « par nécessité », a été condamnée à 2 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Cahors », commence le texte de présentation de la pétition. « Ce 19 décembre 2016, Madame Christine Lagarde vient d’être jugée coupable par la Cour de justice de la République tout en étant dispensée de peine », poursuit-il.
« Voilà maintenant que les puissant(e) s seraient dispensé(e) s de la justice ordinaire, et surtout de ses sanctions ! » s’indigne l’enseignant de 35 ans, qui souhaite que Mme Lagarde réponde « de ses actes devant un tribunal correctionnel ordinaire » et que la Cour de justice de la République (CJR) soit supprimée.
La pétition est adressée à François Hollande, à Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale mais aussi Bertrand Louvel, premier président de la Cour de cassation, Gérard Larcher, président du Sénat, ainsi qu’à Martine Ract-Madoux, présidente la Cour de justice de la République.
Lancée le 19 décembre, la pétition a recueilli plus de 206 000 signatures. « Il ne s’agit pas de gouverner par des pétitions, mais on voit bien qu’il y a une crise démocratique derrière le fait que cette pétition marche aussi bien, remarque M. Cristofoli. Le monde politique a à répondre à l’interpellation de 200 000 citoyens. »