Jean-Michel CLEMENT, seul député LREM à avoir voté contre la loi "Asile et immigration" (RTL)
Le parlementaire, ancien élu socialiste, a quitté le groupe La République En Marche à l'Assemblée nationale après avoir exprimé son désaccord avec l'esprit du projet de loi Collomb.
La menace d'une exclusion du groupe La République En Marche (REM) à l'Assemblée nationale planait sur Jean-Michel Clément, après qu'il ait publiquement fait état de son intention de ne pas voter le projet de loi asile et immigration porté par Gérard Collomb. Adopté en première lecture à l'Assemblée nationale dimanche 22 avril dans la soirée, le député de la Vienne a été le seul élu de la majorité à voter contre le texte.
Dans la foulée, il a pris de court les instances du parti présidentiel en annonçant qu'il quittait le groupe parlementaire, devançant ainsi une probable exclusion. "Sur ce sujet, comme pour d'autres à venir, lois bioéthiques ou fin de vie, je pense n'avoir fait ici qu'en appeler à ma conscience pour fonder mon vote", a fait valoir l'élu, qui avait quitté les rangs du Parti socialiste pour rallier Emmanuel Macron. Jean-Michel Clément, qui écope du surnom de premier frondeur de La République En Marche, est un ancien avocat âgé de 63 ans.
Auprès de nos confrères du Figaro, il qualifiait l'examen du projet de loi asile et immigration de façon cinglante : "C'est une mascarade", lâchait-il. À l'automne déjà, il s'était abstenu de voter le texte relatif à la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. Signe avant coureur ? "Mon engagement politique s'est toujours inscrit dans un collectif. Acceptant les compromis, sans pour autant renoncer à ma liberté. Une liberté encore plus précieuse quand elle touche à ma conscience", a également déclaré Jean-Michel Clément au moment de prendre congé du groupe REM.