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Alternatives & Révolutions
30 juin 2018

Regards : TSIPRAS attaque MELENCHON dans Le Point (et ce dernier lui répond)

Tsipras attaque Mélenchon dans Le Point (et ce dernier lui répond)

 

Alexis Tsipras et la gauche européenne, c’est l’histoire d’un divorce qui s’est très mal passé. Alors quand le Premier ministre grec règle ses comptes avec Jean-Luc Mélenchon, le député LFI reprend de volée.

À gauche, il est un débat qui dure depuis l’été 2015 : Alexis Tsipras est-il un traître ? Une chose est sûre, au lendemain du référendum où les Grecs ont rejeté la tutelle de la Troïka, le Premier ministre a plié, a perdu.

Depuis, Alexis Tsipras est toujours à la tête du gouvernement grec. Mais il a désormais plus d’alliés chez les soc-dems et les libéraux que parmi les rangs de la gauche critique.

LIRE AUSSI SUR REGARDS.FR >> Grèce : le bilan discuté du gouvernement Tsipras

Le voilà qui donne ce jeudi 28 juin une interview au journal Le Point. Un long entretien au cours duquel Alexis Tsipras explique ses choix politiques, notamment en faveur d’une politique d’austérité. Quand soudain, cette question :

« En 2015, vous étiez le héros de nombreux politiques en Europe, comme Pablo Iglesias en Espagne, ou Jean-Luc Mélenchon en France. Conservez-vous des liens avec eux ? »

Puis, la réponse du dirigeant grec :

« Oui, nous gardons des relations fortes avec Podemos. Mais pas avec Mélenchon. »

Le ton est donné. S’en suit alors cet "échange" avec le journaliste de l’hebdomadaire :

« - Journaliste : Pourquoi ?
- Alexis Tsipras : Permettez-moi d’échanger les rôles et de vous poser une question à mon tour : que pensez-vous qu’il aurait fait s’il avait gagné l’élection présidentielle française ?
- Journaliste : Difficile à dire. Nous ne savons même pas s’il espérait vraiment la gagner, cette élection…
- Alexis Tsipras : Justement ! Je n’ai pas eu le sentiment qu’il avait véritablement envie de gouverner. Je me suis rendu compte qu’il ne saurait pas très bien quoi faire en cas de victoire. Ce n’est pas une position de gauche. Lorsque vous êtes de gauche, vous devez vous préparer au pouvoir avec un programme en faveur des plus faibles. Tout en sachant que vous aurez à prendre, parfois, des décisions difficiles. J’ai choisi de me préparer à prendre des responsabilités, de ne pas seulement être heureux dans ma posture révolutionnaire.
- Journaliste : Quel a été le déclic ?
- Alexis Tsipras : Le moment décisif a été lorsqu’on m’a demandé ma position sur l’Europe. Je savais que si ma réponse n’était pas claire pour les gens, je serais comme Mélenchon, je serais dans l’évitement. J’ai choisi de ne pas éviter l’aventure, de ne pas éviter la possibilité d’exercer des responsabilités. »

L’attaque est frontale. Et Jean-Luc Mélenchon n’a pas eu l’air d’en apprécier la saveur. Dans un tweet, le leader de La France insoumise répond :

« Alexis Tsipras, contrairement à toi nous voulons gouverner et ne pas être soumis. Non, nous ne voulons pas gouverner comme toi contre les retraités, les fonctionnaires et l’indépendance du pays. »

Plus tôt ce jeudi, le député LFI Adrien Quatennens avait déjà rétorqué à Alexis Tsipras, sur le plateau de LCP : « Je veux rassurer Alexis Tsipras […] toute la logique et toutes les étapes que nous franchissons visent à faire la démonstration de notre capacité à gouverner ».

La réconciliation n’aura pas lieu aujourd’hui. Ni demain d’ailleurs.

 

 

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