Appel à la grève générale en Tunisie,

au lendemain de l'assassinat de Mohamed Brahmi

Appel à la grève générale en Tunisie, au lendemain de l'assassinat de Mohamed Brahmi

Hassene Dridi/AP/SIPA

La principale centrale syndicale de Tunisie, l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), appelle à la grève générale vendredi 26 juillet, au lendemain de l'assassinat de l'opposant Mohamed Brahmi. L'UGTT qualifie de «crime odieux» le meurtre du député appartenant au Mouvement populaire, abattu de onze balles devant son domicile de Tunis jeudi 25 juillet. Les compagnies aériennes Tunisair et Tunisair Express ont aussitôt annoncé l'annulation de tous les vols prévus vendredi, à destination et au départ de Tunis. Dans le même temps, un porte-parole de l'aviation civile a déclaré que «les employés de l'aéroport ont répondu à l'appel à la grève générale».

La Tunisie a été secouée par de nombreuses manifestations jeudi 25 juillet, notamment dans la capitale et dans la région de Sidi Bouzid, d'où Mohamed Brahmi était originaire. Dans la soirée, les forces de l'ordre ont dispersé plusieurs rassemblements à Tunis ainsi qu'à Sidi Bouzid, où les manifestants avaient envahi le siège du gouvernorat et incendié des bureaux en réclamant la chute «[des] obscurantistes, [d']Ennahda et [des] salafistes».

L'assassinat de Mohamed Brahmi, figure de l'opposition au parti au pouvoir Ennahda, intervient cinq mois après celui de Chokri Belaïd. La fille et les proches du député du Mouvement populaire ont dénoncé un assassinat politique, mené par le parti islamiste. Les mêmes accusations avaient été prononcées après la mort de Chokri Belaïd.

Après Chokri Bélaïd, assassiné il y a cinq mois,

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