Ouest-France

Quimper. Le créateur du site Breizh Atao condamné

Absent du tribunal, Boris Le Lay était jugé lundi à Quimper pour diffamation et discrimination raciale à l’encontre d’un artiste et de deux élus.

Boris Le Lay, fondateur du site nationaliste breton Breizh Atao, a été condamné, lundi après-midi, pour diffamation et incitation à la discrimination raciale par le tribunal correctionnel de Quimper.

Sa peine s’élève à 18 mois de prison avec sursis et à plus de 10 000 € de dommages et intérêts à l’encontre d’un artiste quimpérois et de deux élus bretons.

Via son site internet, hébergé… à Houston, au Texas, le trentenaire Finistérien, qui serait crêpier au Japon, s’est méchamment lâché sur la toile en 2011.

En janvier, il prend à partie le champion de Bretagne de bombarde, Yannick Martin, du bagad Kemper, pour sa couleur de peau. Des propos« insoutenables » pour le musicien, qui obtient 5 000 € de dommages et intérêts.

Le maire de Quimper diffamé

Quelques mois plus tard, c’est au tour de la conseillère régionale UDB Mona Bras et du maire PS de Quimper, Bernard Poignant, d’être pris pour cible sur Internet par Breizh Atao.

Bernard Poignant est littéralement accusé de « sioniste » et de« pédophile ».

« Je suis habitué à la polémique. Mais la diffamation ne doit jamais être sous-estimée. C’est le troisième procès en diffamation que je gagne devant la justice. Je ne laisse pas passer ce genre de choses. Car il en va du respect de chaque citoyen et surtout des élus issus du suffrage universel », commente ce mardi le proche de François Hollande.

Les deux élus obtiennent 1 500 € de dommages et intérêts chacun.

Ouest-France Quimper. Le créateur du site Breizh

Partager cet article