Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Alternatives & Révolutions
3 mai 2012

Le débat et la suite... On parle de 18 millions


                         Le débat et la suite...


On parle de 18 millions de téléspectateurs. Chacun

sait l'hyper-médiatisation de ces confrontations d'entre

deux tours. Le bla-bla avant, le bla-bla après.

Cela n'empêche pas d'avoir un point de vue.

Ce qui a marqué c'est, surtout en première partie,

la pugnacité et l'assurance de Hollande

face à celui qui nous a habitué à tant d'arrogance, de

mensonges, de manipulations, de cynisme.

Tant mieux, car il faut battre Sarkozy!

Et l'image d'un Hollande qui sait tenir tête et même

contrer le sortant, et qui, au moins  sur

certaines questions, notamment sur le bilan,

les cadeaux aux plus riches,  l'école, la présidence,

dit en face, et fort, ce que des millions de Français

ressentent, c'est positif.

Mais ce n'est qu'un épisode.

Et cela, non seulement n'efface pas, mais souligne

l'insuffisance des propositions de Hollande.

La vraie pugnacité, ce n'est pas seulement dans 

un débat, mais dans les choix politiques, les réponses

sociales, la résistance face aux banques, qu'il

faut l'exercer!

Le combat à mener, si Sarkozy est battu, et

pour cela il faut voter dimanche contre lui, sera

immédiatement d'agir pour de vrais changements,

pour répondre aux attentes du monde du travail,

(le vrai!), mettre la finance au service du pays, faire

revivre la démocratie, faire l'Europe de la croissance

et de la justice sociale, tout cela pour vivre mieux et 

vivre ensemble dans l'égalité et le respect de chacun-e!

Pour cela, la force politique immense qui s'est levée

autour de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche,

doit se structurer, être au coeur du combat.

Dans la rue comme dans les urnes.

Déjà le premier mai en a montré la puissance et la 

capacité de rassemblement. Les élections législatives

doivent permettre au Front de gauche de confirmer

sa place et son rôle, par les millions de voix qu'il doit

recueillir et par les élu-e-s qui garantiront les vrais

ruptures, les vrais changements.

                                                       JCS


politis

Débat d’entre-deux tours : avantage Hollande

Avantage Hollande grâce aux dossiers économiques et sociaux et à la redéfinition de la fonction présidentielle.

François Hollande nettement vainqueur du débat sur les thèmes économiques et sociaux, qui ont occupé la majeure partie du face à face de mercredi soir. C’est le point le plus marquant d’un duel parfois très violent. Mais comme il fallait s’y attendre, le candidat socialiste s’est montré plus timoré sur la question de l’immigration à propos de laquelle Nicolas Sarkozy a sonné la charge en amalgamant immigrés et musulmans dans le meilleur style Front national.

« Vous vous êtes conduit en chef de parti »

François Hollande a en revanche repris nettement l’avantage quand il s’est agi de définir sa conception de la présidence. Tout au long d’une longue scansion « Moi, président de la République… », il a brossé en creux et impitoyablement le portrait de la présidence Sarkozy. « Vous vous êtes conduit en chef de parti en invitant les parlementaires de la majorité à l’Elysée ». L’attaque est violente, et Nicolas Sarkozy accuse le coup. « C’est faux ! ». « Dites la vérité ! Dites la vérité », insiste Hollande. Pendant de longues secondes, le socialiste fixe son adversaire. Fort embarras de Nicolas Sarkozy qui tente bientôt de se rétablir en évoquant DSK. Pas sûr que le coup bas ait servi son auteur.

Le débat s’est ouvert sur un moment d’extrême tension dès la déclaration liminaire. François Hollande lance l’offensive sur le thème du président diviseur qui oppose les Français les uns aux autres. Il répète sa profession de foi de rassembleur. Echange très vif d’emblée. « Il y a eu des manifestations, mais il n’y a pas eu de violence, et c’est ma fierté », rétorque Nicolas Sarkozy qui en revendique le mérite. « Heureusement qu’il y a eu des corps intermédiaires » rétorque François Hollande. Claire allusion aux attaques répétées contre les syndicats, les régions et les associations qui ont été les cibles privilégiées de la campagne du candidat de l’UMP. Sur le fond, François Hollande marque des points d’entrée. Sur la forme, il paraît plus contracté que son rival. Il mettra quelques minutes à se chauffer.

Allant sur un autre terrain, Nicolas Sarkozy proteste des attaques dont il a été l’objet : « Nuremberg », « Pétain »

« Vous aurez du mal à vous faire passer pour une victime », réplique sèchement le candidat socialiste, qui semble trouver le ton juste. On enchaîne aussitôt sur une bataille de chiffres sur le nombre de chômeurs. « Quatre millions » affirme François Hollande. Vos chiffres sont faux, dit brutalement Nicolas Sarkozy avec beaucoup d’aplomb, alors que les chiffres ont été publiés trois jours auparavant dans toute la presse. Le mot « mensonge » surgit une première fois. Hollande maintient et contre-attaque :« Le chômage a doublé sous votre quinquennat ». Nicolas Sarkozy invoque la responsabilité de la crise, et des 35 heures.

« Vous êtes au pouvoir depuis dix ans, mais les coupables, c’est toujours les autres », observe François Hollande. « J’ai toujours assumé mes responsabilités. » Vif échange.

« Vous êtes toujours content de vous »

« C’est un mensonge »

« Alors, je vous présente mes excuses, vous êtes très mécontent de vous », ironise Hollande.

Le mot « mensonge » reviendra très souvent dans la bouche de Nicolas Sarkozy. Ce qui provoque une vive passe d’arme : « Vous n’avez que le mot mensonge à la bouche, c’est cela que vous appelez rassembler les Français ».

Hésitations, confusions

Un moment fort pour François Hollande sur le paquet fiscal « Vous avez redistribué des chèques du trésors public aux grandes fortunes — il cite Mme Bettencourt — moi je demanderai aux grandes fortunes de faire un chèque à l’Etat ».

Mais c’est sur les prélèvements obligatoires, que Hollande envoie Sarkozy dans les cordes : « Savez-vous de combien vous avez augmenté les prélèvements obligatoires ? » « Je n’ai pas à répondre », hésite Nicolas Sarkozy. L’hésitation est palpable. Le candidat président met quelques secondes à se reprendre. Il revient au débat sur les effectifs scolaires. Laborieux.

Sur les retraites, Nicolas Sarkozy confond sciemment « pénibilité » et « invalidité ». François Hollande le contre sur ce point. Il peine également sur la taxe sur les transactions financières. « je l’ai créée », dit-il « C’est faux, réplique le candidat socialiste, vous avez supprimé un impôt boursier que vous avez recréé, ce n’est pas une taxe sur les transactions financières ».

L’ombre des électeurs du Front national

Après 41 minutes et quelques secondes, on passe aux questions de société. Ouverture d’un dossier à haut risque pour le candidat socialiste : l’immigration. Sujet sur lequel on sait que Nicolas Sarkozy fait feu de tout bois. Il donne le ton : « Nous avons accueilli trop de monde ». Il déploie une argumentation connue : division par deux du nombre d’étrangers accueillis chaque année. Passe d’armes sur l’existence des centres de rétention. François Hollande est-il pour ou contre ? Le candidat socialiste flotte quelques secondes. Nicolas Sarkozy enfonce le clou.

Puis vient l’inévitable débat sur le droit de vote des étrangers aux élections municipales. Le candidat de droite exalte la menace islamiste. « Vous faites un lien entre l’immigration et religion », interpelle François Hollande. On glisse de la question du droit de vote à celle de l’islamisme et au communautarisme. Le débat met mal à l’aise tant l’ombre des électeurs du Front national apparaît derrière chacun des deux candidats.

De même, sur le nucléaire, l’opposition entre les deux candidats n’a pas été évidente, exceptée une passe d’arme sur la fermeture de la centrale de Fessenheim. Comme prévu, les dossiers internationaux ont été escamotés faute de temps. Sur l’Afghanistan, on le sait, le débat porte sur le calendrier. En vérité, pas de divergence réelle.

Conclusions attendues. François Hollande promet une présidence juste. Nicolas Sarkozy, lui, s’adresse directement aux électeurs du Front national. La première impression d’ensemble est nettement en faveur du candidat socialiste.

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Albums Photos
Alternatives & Révolutions
Pages
TWITTER
jcS @Revocit

L'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes - Karl Marx-gauchedegauche.canalblog.com .

http://gauchedegauche.canalblog.com

     
Publicité