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Alternatives & Révolutions
5 octobre 2013

Municipales à Paris: un jeune membre du PCF

 

Municipales à Paris: un jeune membre du PCF s'exprime

 

Regards.fr

 

Maxime, « Le PCF doit être le fer de lance d’une liste
Front de gauche autonome au premier tour »

 

Par Paul-Emile Brissaud4 octobre 2013
Maxime, « Le PCF doit être le fer de lance d'une liste Front de gauche (...)
 

Municipales à Paris. Mercredi 2 octobre, au siège du Parti Communiste Français, il y avait d’un côté les élu-es et la direction du parti – en présence de Pierre Laurent, pour beaucoup porteurs d’une ligne de rassemblement de toute la gauche dès le premier tour. Et de l’autre, les militant-es parisien-nes, plutôt favorables à une dynamique politique d’autonomie, avec leurs alliés naturels du Front de gauche. Parmi ces militant-es, Maxime, 29 ans, membre du PCF – Paris Centre, a contribué à la campagne des législatives de 2012. Il incarne une nouvelle génération au sein du PCF, déterminée à poursuivre la dynamique du Front de gauche. A commencer par les municipales à Paris.

Regards.fr. Faut-il une alliance de toute la gauche dès le premier tour à Paris ?

Maxime. Le PCF doit être le fer de lance d’une liste Front de gauche autonome au premier tour, pour créer une dynamique en faveur de toute la gauche au second tour. L’autonomie nous permettra dans un premier temps de défendre notre programme pour les parisiens et de faire émerger de nouvelles têtes. On instaurera un rapport de force favorable à nos combats, dans la gauche et dans le Front de gauche. Certes, le peuple ne se positionne pas sur des logiques d’appareil. Mais les parisiens n’ignorent rien des enjeux nationaux. Cette autonomie ne sera pas dirigée prioritairement contre les socialistes, avec qui il faudra ensuite s’unir. Elle sera large et conquérante vis-à-vis de l’abstention, de la droite et de l’extrême droite.

La réunion d’hier avait-elle vocation à influencer le vote des militant-es parisien-nes selon vous ?

Non, c’était un débat où les deux points de vue se sont exprimés avec force et dans des proportions similaires. Personne n’était dupe de la faisabilité des propositions programmatiques du PS dans un contexte d’austérité. Et beaucoup d’entre nous ont conscience des conséquences pour le PCF s’il apparaissait comme le seul soutien de gauche au premier tour d’un PS parisien aux abois.

Mais pourtant la quasi-unanimité des élu-es et membres de la direction du PCF sont favorables à une union avec le PS à Paris. C’est précisément ce qu’ils sont venus dire aux militants n’est-ce pas ?

C’est vrai qu’il y a un clivage. Les dirigeants fédéraux sont très favorables à l’union parce qu’ils connaissent la difficulté des négociations avec certains de nos partenaires du Front de gauche. En revanche, des membres éminents de la direction, des conseillers de Paris et des maires adjoints d’arrondissement ont pris fait et cause pour l’autonomie. Le discours « l’union ou le chaos » développé par plusieurs n’a pas fait mouche. Car le défaitisme et le pari sur l’échec du Front de gauche ne sont pas des arguments mobilisateurs… Nous étions bien autonomes aux régionales 2010 avec Pierre Laurent tête de liste, alors même que le PS n’avait pas encore fait son aggiornamento ultralibéral !

Les jeux sont faits selon vous ou bien le vote des militants peut-il encore contrer l’ambition de la direction de votre parti ?

Rien n’est fait ! D’ailleurs, la direction planche honnêtement sur les deux scénarios, malgré sa préférence pour l’une des options. Le bilan de la municipalité de gauche est jugé positif, mais la colère des militants vis-à-vis de la politique nationale du PS est réelle. D’autant qu’en Île-de-France, celui-ci tente de rayer le PCF de la carte. En Seine-Saint-Denis, les socialistes entendent conquérir nos bastions avec les voix de la droite. Avec la métropole du Grand Paris, ils organisent « l’évaporation » de toutes nos villes de la petite couronne au sein d’une entité gestionnaire et technocratique, sans le moindre vote… Ça fait beaucoup.

Si le PCF faisait in fine alliance dès le premier tour avec le PS, que ferez-vous ?

J’attends le vote des militants pour en décider, parce qu’il est encore temps de convaincre. Mais si notre parti sert à Paris de « caution de gauche » à un PS rejeté dans tout le pays, combien de communistes rendront leur carte ? En cas d’union de premier tour, où trouver la motivation militante pour faire campagne et convaincre ? Il faut une liste Front de gauche pour rassembler ceux qui ne veulent pas d’une ville hors de prix, ceux qui attendent une démarchandisation du logement, et aussi ceux qui, plus simplement, ne veulent pas de la réforme des rythmes scolaires. Les communistes sont les dépositaires véritables de l’avenir de la gauche face au FN qui monte.

 

 

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