«Réfugiés bienvenue», «Calais, Lesbos, Lampedusa, nos frontières tuent», «Ouvrez les frontières, laissez-les entrer», pouvait-on lire sur des pancartes.
«No jungle, no jungle», ont scandé les migrants qui ont pris part à la manifestation. «Ici, nous vivons de façon pire que des animaux !», s'est insurgé Wali, un migrant afghan qui vit dans la «Jungle», ce bidonville situé près de la rocade porturaire où survivent quelque 4.000 personnes. Barra, un migrant syrien de 21 ans, s'est dit pour sa part «heureux» de voir «toutes ces personnes venir ici (les) soutenir». «Leur présence pourra peut-être faire bouger les choses, faire pression sur l'Union européenne, pour changer la situation ici, à Calais», a-t-il dit.
Le 11 janvier, un centre d'accueil provisoire (CAP) composé de 125 conteneurs chauffés de 12 places pouvant accueillir 1.500 migrants a pourtant été inauguré à Calais. Mais, pour Jean-Baptiste, «ce n'est pas suffisant». «Il y a urgence humanitaire, nous réclamons des conditions d'accueil dignes», a-t-il affirmé.
Des migrants montent illégalement à bord d'un ferry britannique
Plusieurs collectifs de sans-papiers ont également pris part à cette manifestation. «Migrants d'hier et aujourd'hui, même combat pour l'égalité des droits», pouvait-on lire sur leur banderole
Des politiques étaient également à Calais ce samedi, notamment l'ex-candidat d'extrême gauche à l'élection présidentielle Philippe Poutou (NPA), ou Karima Delli, députée européenne écologiste.
En fin de manifestation, une cinquantaine de migrants ont réussi à monter illégalement à bord du Spirit of Britain, un ferry de la P&0. Par mesure de sécurité, l'activité du port a été suspendue. Les forces de l'ordre étaient encore à l'oeuvre à 18h30 pour tenter de déloger les migrants du bateau mais les les migrants bloquaient la passerelle d'accès, empêchant les CRS de monter à bord.
Quelque 900 personnes, selon la police, ont défilé samedi à Quimper à l'appel d'un collectif antifasciste pour protester contre un rassemblement anti-migrants organisé par le mouvement nationaliste et identitaire breton ADSAV. De nombreuses forces de l'ordre avaient été mobilisées pour éviter tout contact et tout incident entre les deux groupes.
Les identitaires, au nombre de 150 selon la police, s'étaient donnés rendez-vous devant la préfecture, alors que le collectif antifasciste, formé d'une vingtaine d'associations, a défilé dans le centre-ville.
Les deux groupes se sont fait face durant près d'une demi-heure, cantonnés chacun sur une des rives de l'Odet, la rivière qui traverse Quimper, par des CRS qui interdisaient la traversée des ponts aux manifestants et contre-manifestants. Dans une ambiance tendue, les deux groupes ont échangé slogans, insultes et quolibets.
Quelques dizaines de migrants sont accueillis actuellement dans le Finistère, notamment à Pleyber-Christ, près de Morlaix, et à Fouesnant, dans le sud du département.