J - 4 !
DANS 4 JOURS !
Oui, dans 4 jours, c'est le premier tour de l'élection présidentielle.
Ni les sondages, ni l'intox médiatique, ne peuvent déterminer
quelle sera la participation, car il y a encore beaucoup d'indécis et
d'abstentionnistes potentiels...
Nous sommes entrés dans une période inédite de décomposition/
recomposition de la vie politique française.
Tout ce qui s'est passé ces derniers temps, du
quinquennat Hollande à la montée de l'extrême-droite, des mouvements
associatifs et citoyens ( Nuit Debout...) à la lutte contre la loi "travail",
de la corruption politique rendue plus visible à l'élimination de "favoris"
des sondages et à la montée en puissance de la dynamique Mélenchon,
tout indique qu'il y aura encore des surprises...
Le pouvoir médiatique aux mains d'un petit groupe d'hyper-riches n'impose
pas aussi aisément ses volontés, son idéologie, ses candidats.
Et beaucoup d'entre nous ne se laissent pas ou plus berner ou manipuler.
Beaucoup d'entre nous n'attendent pas de consignes d'un appareil et
s'informent et se forment eux-mêmes pour se faire leur propre jugement,
en s'ouvrant à de nouvelles grilles de lecture politiques, philosophiques
et culturelles.
Les Citoyens éduqués et éclairés ne se laissent pas tondre aussi facilement et
exigent notamment, des lois implacables contre la
corruption, le partage des richesses, la transparence partout et à tous les niveaux,
la fin de la monarchie présidentielle, la défense et le développement des
services publics, le mieux-vivre et un emploi qualifié et bien rémunéré pour tous,
la solidarité et le rejet de la xénophobie et du racisme.
Les primaires du PS étaient, chacun le voit bien, un piège voire
une farce malgré le positionnement et certaines propositions de Benoît Hamon,
car le rejet de ce parti est immense.
D'ailleurs, aujourd'hui, on n'y comprend plus rien!
Ceux qui ont pensé qu'il y avait place, dans ce contexte, pour de la cuisine
politicienne, et souvent de bonne foi, n'ont pas compris que les temps sont
en train de changer et les consciences aussi.
Plus généralement, les appareils politiques tels qu'ils sont, y compris ceux
qui se revendiquent de la gauche radicale, ne sont plus opérants, voire sont
des freins à une reconstruction politique par le bas.
Et l'on constate souvent, au niveau local, les mêmes réflexes étroits
et sectaires chez certains responsables de ces partis-là.
Tout ceci n'est pas nouveau, me direz-vous...
C'est vrai, mais le niveau de rejet de la caste politicienne ainsi
que l'accroissement inédit des inégalités entre ceux qui possèdent
argent, pouvoir et privilèges et ceux qui ont peu et veulent vivre dignement,
tout cela mêlé, crée une situation à la fois dangereuse et porteuse
de solutions progressistes par une production politique radicalement
neuve.
A cet égard, et malgré certains points de vue différents de ceux
de Jean-Luc Mélenchon, je poursuis chaque jour ce travail, dont
le but est de contribuer au partage d'informations et au
développement de l'esprit critique, condition indispensable pour
lutter efficacement et en finir avec la domination arrogante de
la finance et des financiers sur nos vies.
L'on parle souvent de "moment populiste" pour caractériser
ces temps de profonde crise politique.
Oui, le risque de dérive populiste existe.
Ce qui compte donc, c'est d'y être très attentifs, très vigilants,
et surtout très constructifs pour produire du politique ouvrant
une voie alternative au capitalisme, ses injustices, ses inégalités,
son inhumanité.
Il n'est pas de "sauveur suprême"...
L' "analyse de classes" de ce système capitaliste doit rester
au coeur de tout projet social et écologique transformateur.
Ce que la campagne de Mélenchon a permis, à ce jour,
c'est une forte implication citoyenne, une prise de conscience
élargie des enjeux et des réponses aux grandes questions sociales,
écologiques et démocratiques.
C'est un acquis considérable pour l'immédiat mais aussi
pour l'avenir...en commun!
JCS