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Alternatives & Révolutions
14 octobre 2013

La Gauche, ça sert à faire une politique de

                                         

                         La Gauche, ça sert à faire une politique de Gauche     

                         Mettre à jour le logiciel pour repartir à l'offensive!

 

 

Tout semble le confirmer. Il manque, en France, la force de

gauche organisée et populaire, ayant une pratique nouvelle de

la politique, qui soit l'outil dont pourraient se saisir les

travailleurs/ses, celles et ceux qui subissent la précarité,

les jeunes dans leur majorité, les femmes et les hommes

appartenant à des catégories sociales écartées de la vie politique.

Et dans laquelle ils/elles se sentent bien, apprennent mutuellement,

et puissent y prendre à tous niveaux, des responsabilités.

Une force politique active et partie prenante du mouvement

social, menant, avec énergie, constance, intelligence, une puissante

 bataille idéologique, dans toute la société contre la domination

d'une classe de possédants sur l'ensemble de la société, la vie

politique et sa reproduction, les institutions, les médias dans leur

 quasi totalité.

La candidature de Jean-Luc Mélenchon, à la dernière élection

présidentielle, a permis que se lève un espoir en ce sens.

La politique menée par Hollande, épargnant les profiteurs de crise

et aggravant souvent la situation

de celles et ceux qui sont déjà dans la difficulté, le chômage,

la précarité, le mal vivre, a créé un contexte où prospère

 l'extrême-droite, notamment là où elle est très implantée.

Le fort abstensionnisme dans l'électorat de gauche accentuant ce

phénomène.

L'ouverture de l'UMP aux thèses du FN, avec Sarkozy, Coppé, Fillon

et d'autres, a amplifié la porosité entre droite et extrême-droite.

Le Front de Gauche n'apparait pas comme une alternative ou même

comme élément incontournable d'une alternative possible à l'austérité,

aux injustices, à la monarchie dite républicaine.

Le Front de Gauche vit une crise interne pouvant lui être fatale, qui de

latente est devenue manifeste à l'approche des prochaines élections

 municipales.

Mais en même temps, des militant-e-s venu-e-s d'EELV notamment,

sont sensibles à ce que dit le Front de Gauche et souhaitent des

rencontres et même des combats communs.

Dès le début du Front de Gauche, beaucoup de sympathisants, dont je suis,

mais aussi beaucoup de militants de partis et groupes le constituant,

en appelaient à un Front de Gauche "citoyen","ouvert", "dynamique",

"élargi" qui ne soit pas prisonnier des "appareils" des deux principaux

partis qui sont à son origine.

L'addition de forces ne saurait donc suffire à le renforcer si leurs

propres pratiques et celle de l'ensemble du Front de Gauche ne

changent pas radicalement. Le Front de Gauche "par le haut"

c'est forcément l'échec. 

Tout est-il foutu?

Non, je ne le pense pas, au contraire. Même si la période est difficile,

il faut construire, innover, inventer, clarifier aussi, à partir de cette

réalité inédite, complexe, dure à vivre, mais aussi à partir des acquis

 incontestables du Front de Gauche, et surtout à partir des potentialités,

de la conscience et de la volonté des femmes et des hommes qui ne

veulent pas, et surtout pas en ce moment!, baisser la garde et qui

sont profondément de gauche, d'une vraie gauche de transformation sociale,

de combat contre les inégalités, les injustices, pour une république sociale,

démocratique, laïque où chaque citoyen, chaque citoyenne est à égalité

de droits et de devoirs.

Mais il y a, me semble-t-il, une condition sans laquelle la

"construction/reconstruction" de cette force politique restera

un vain mot, c'est la nécessité de la mise à jour de son "logiciel", c'est à dire

la mise à jour de ses principes fondamentaux, et en premier lieu

de sa nécessaire autonomie politique, de son programme, de sa

pratique politique concrète, du contenu de sa bataille idéologique,

plus en prise sur les réalités, mais aussi sur les représentations,

modelées par la vie concrète mais également par le prêt-à-penser

médiatisé.

Je le répète, il y a une emprise idéologique énorme par médias

interposés, qui se traduit à chaque instant dans les réactions face

à un évènement, dans les échanges les plus banals, dans les débats à la

radio ou la télé, dans la presse...Pour riposter efficacement, il ne

faut ni regarder dans une autre direction ni dire la messe.

Tout ceci peut sembler un peu abstrait mais le combat à mener

exige à la fois réflexion approfondie, luttes concrètes, et pratique,

fonctionnement, novateurs. Un des aspects vient à manquer et l'édifice

s'écroule.

Ces quelques réflexions n'ont donc d'intérêt que confrontées

à d'autres.

Vos commentaires, contradictions, compléments, contestations...sont

donc forcément bienvenus!                                                                            

                                                                                                         JC Salaün

 

 

 

 

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L'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travailleurs eux-mêmes - Karl Marx-gauchedegauche.canalblog.com .

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